•  

    attrape_reve.gif 

    Ayant un peu de temps de libre, j'ai décidé de mettre en ligne ce carnet de voyage fait initialement sur papier... et oui, en 2005, je n'avais pas encore passé le cap du numérique ! C'était notre première découverte des USA et nous avions dans les yeux les étoiles qui ne nous ont plus quittés depuis...

    15 jours, 400 photos et pour nous alors le plus grand voyage de notre vie !

    Un circuit organisé qui nous a bien sûr laissé beaucoup de frustrations... mais le souvenir émouvant de nos "premières fois " : les larmes à Monument Valley, le souffle coupé devant le Grand Canyon, l'émerveillement constant face aux grands espaces et l'envie d'y revenir encore et encore... pour le plaisir d'y emmener d'autres personnes afin de rédecouvrir tout ça de nouveau avec leurs yeux !

    Je livre le texte tel quel, avec ses naïvetés de touristes ignorants, un peu Bidochon parfois... alors bonne lecture quand même!

     

    avion10.gif   

     

    Nous sommes tous les trois archi-prêts à l’aéroport St Exupéry en ce jeudi du 4 août, un brin excités et en même temps un peu inquiets… enfin surtout une dont je tairai le nom : après avoir envoyé un SMS à son tonton Jean-Loup pour connaître la sécurité des Boeing 737-300  et après avoir appris en retour que son numéro de place correspondait au pire emplacement en cas de crash, je la sens soudain un peu moins enthousiaste…    

    Chacha Aéroport St Ex  Môa aéroport St Ex

       

    Départ de Lyon à 10h30, nous arrivons à Frankfort sans panne, crash ou autre désagrément, suit le passage en zone de transit, puis les douanes sévères (faut même enlever les chaussures… je plains les douaniers, c’est vraiment un métier à risque !), re-formalité d’embarquement, promenade dans l’aéroport, achat de parfums, visite des toilettes… bref la routine !  

      

    Avion écranA midi 30, on réembarque, cette fois-ci dans un Boeing 747-400, à destination de Denver, pour 9h30 de vol (faut voir la tronche que fait Charline !...) et Norbert se fait très rapidement deux copines de l’âge de sa fille : en cours de discussion, il apprend qu’elles font le même voyage que nous avec Kuoni, c’est bon, on va peut-être réussir à se débarrasser de Charline !

    Bon, c’est vrai, le trajet est un peu long, surtout que les films sont en allemand ou en anglais, alors y’a que moi qui les comprends ! 

     

    Denver Aéroport

     

    Arrivée à Denver à 15h40, heure locale bien sûr (chez nous c’est le soir), et nous foulons enfin le sol américain dans un aérogare plein de photos d’indiens… Norbert est à son affaire ! Et puis on aura le temps de l’apprécier, l’aéroport de Denver, parce qu’on va y passer près de 6 heures (l’avion pour Phoenix aura 2 heures de retard, bien les compagnies américaines ! ) Toute la nuit française en fait ! Et impossible de s’allonger pour dormir sur ces sièges métalliques avec accoudoirs… aussi, je vous laisse imaginer notre état !

    Et en plus les douanes américaines nous ont pris en photo avec nos tronches fatiguées… tous les touristes français doivent ressembler à des repris de justice sur les clichés !

      

      

      

       

    Bon, je somnole quand même un peu tandis que Charline va régulièrement consulter les affichages, cela lui permet de venir nous annoncer fièrement : « ça y est, on peut aller à l’embarcation…. non… euh… à l’embarcadère ! » Donc... embarquement pour Phoenix, le vol est constamment perturbé par des trous d’air, Charline est livide et jure qu'on ne l'y reprendra plus… elle est sûrement la seule de l’avion à ne pas dormir !

     

    Arizona2.jpg  

    Nous arrivons à 23h10 heure locale, il fait 30°C et le ciel est zébré d’éclairs de chaleur, nous sommes trop fatigués pour ressentir quoi que ce soit…

    Le car nous emmène à Scottsdale dans la banlieue riche de Phoenix, nous faisons rapidement connaissance avec notre guide, il s’appelle Philippe et s’il a un excellent accent français c’est parce qu’il est… français !

     

    Philippe--le-guide.jpg  Natif d’Auxerre, installé depuis 19 ans aux Etats-Unis, c'est un guide aux manières très précieuses... ce qui provoquera moultes supputations dans le groupe au cours du voyage...

     Il nous annonce un réveil à 6h30 pour un départ à 8h, ce seront les horaires de tout notre circuit, 1 heure ½  pour me préparer le matin, c’est le grand luxe !

    Donc pas le temps de faire connaissance avec les 44 autres personnes de notre groupe, je remarque toutefois qu’il y a beaucoup de “ djeuns ”, tous à peu près du même âge, ça va être la fête pour Charline qui a déjà lié connaissance dans l’avion avec les deux copines de Norbert….

                                   

                                 Well, good night everybody ! (ça fait 27 heures qu’on voyage !!!)

     

    Arizona-welcome.gif 


    16 commentaires
  •  Pancakes.JPG

     

    Notre premier petit-déjeuner aux States : muffins, danish, beurre de cacahuette, pancakes et sirop d’érable, rien que du diététique…

    Il fait vraiment très froid à l’intérieur de l’hôtel, aussi nous sommes très surpris par la chaleur lorsque nous mettons le nez dehors, il est 7 h du matin et il fait déjà 30°C au moins ! Il va falloir nous habituer à la climatisation que les américains utilisent abondamment, été comme hiver (bonjour la pollution au fréon !), heureusement nous avons prévu gilets et foulard pour l’intérieur …

      

    Scottsdale car 1

    Avant le départ, nous avons le temps pour une petite ballade qui nous permettra de nous extasier sur la beauté rutilante des voitures garées autour de l’hôtel : carrosserie, plaques, jantes, enjoliveurs …

     

    Scottsdale car 2  

    ...tout étincelle (malgré la poussière environnante) d’une magnificence ostentatoire qui doit être normale aux States…

     

    Scottsdale Charline

    ...mais pour nous, ça fait vraiment frime !

     

    Prescott car

    Et partout, des messages patriotes et de soutien aux soldats américains engagés dans la guerre en Irak.

       

    Arrivés dans le car, Philippe nous présente notre chauffeur, Loyd, qui prend au dernier moment la place du chauffeur femme qui devait nous conduire : il vient d’avoir son permis et c’est son premier long circuit…

    Le car et nous-mêmes allons donc faire les frais de son inexpérience pendant tout le voyage : moteur qui surchauffe, carrosserie ruinée, véhicule jamais nettoyé (le seul car non-rutilant de tous les USA !), trajet non maîtrisé… en plus, il est extrêmement timide ! Il n’y a qu’à moi qu’il répond « good morning Ma’am » (c’est un Jamaïcain) quand je le salue le matin parce que je l’ai fait rire la première fois que je lui ai parlé (en fait, c'était pour se moquer de moi, je m'étais lamentablement plantée sur un mot !)

     

    carte circuit voyage 2005 

    Nous voilà donc partis pour notre périple de deux semaines dans l’Ouest américain avec des étapes de 300 à 350 km par jour : aujourd’hui, nous traversons l’Arizona en direction du Nord pour visiter Montezuma Castle, Prescott et Sedona avant de rejoindre Flagstaff en longeant Oak Creek Canyon. Il est prévu des températures moyennes maximales de 36°C et un temps très nuageux mais pour l’instant le soleil est au rendez-vous. D’ailleurs, Philippe, qui habite à Phoenix, nous vante les mérites climatiques de cette région qui connaît la plus forte croissance démographique des USA en raison de ses hivers doux et secs.

     

    Carte-Arizona-nord.JPG

    Quand on pense qu’avant l’arrivée des immigrants, l’Arizona était un vaste désert inhospitalier : son nom vient à la fois de l’indien « peu d’eau » et de l’espagnol « árida zona », c’est dire les miracles qu’on fait avec l’irrigation !  C’est maintenant un état qui compte 8000 fermes axées sur la culture et l’élevage… c’est peu, me direz-vous ? Il faut juste préciser que chaque ferme exploite 1850 ha… cela relativise les choses ! Et puis 47% de l’Arizona appartient au gouvernement des Etats-Unis… 

    drapeau_usa18.gifTandis que le car traverse Scottsdale qui, comme toutes les petites et moyennes bourgades de l’ouest américain, est très étendue et sans aucun centre ville, je ne me lasse pas d’admirer la végétation exubérante des jardins qui entourent les maisons basses en brique : palmiers et cactées de toutes sortes, lauriers-roses,tamaris, acacias, oliviers…  sans parler des drapeaux américains qui fleurissent sur toutes les façades !

      

    Plaque ArizonaMais en effet, passées les dernières maisons, c’est un désert  rocailleux qui s‘offre à nos regards, avec ses célèbres cactus “chandeliers” (Saguaros) dont on retrouve la silhouette sur les plaques de voiture (en effet, chaque état a sa plaque et son surnom : ici c’est le “Grand Canyon State”.)

     

    Arizona cactus saguaroNous nous arrêtons d’ailleurs pour prendre en photos ces spectaculaires plantes gorgées d’eau qui peuvent atteindre 15 m de haut (à cette taille, ils ont entre 250 et 500 ans )

     

    Arizona cactus Jumping Chollas 

    Philippe nous met rapidement en garde contre les Jumping Chollas au tronc noir et aux fleurs verdâtres qui projètent leurs épines sur nous quand on s’en approche trop près !!! Sglurp !!! Il ne manquerait plus ensuite qu’un ou deux serpents à sonnettes pour finir de nous gâcher le voyage !

     

    Arizona cactus 1

    En attendant, on se régale de cette courte ballade dans le désert, mais il faut sans tarder rejoindre le car de peur d’être abandonnés aux vautours qui, j’en suis sûre, sont déjà en train de nous pister du coin de l’œil … 

      

    Sur le chemin de Montezuma Castle, Philippe nous explique qu’en 1824, lorsqu'arrive la première expédition américaine (un groupe de trappeurs venus de Santa Fe), l'Arizona est occupée au sud, dans les montagnes et les déserts, par des tribus apaches, et au nord, sur le Plateau du Colorado, par les Hopis et les Navajos.Montezuma Castle peinture reconstitution Les Hopis, pour résister à la pression des Navajos arrivés plus tard des lointaines plaines du Canada, se sont réfugiés sur les mesas qui dominent le Plateau : ils cultivent le maïs et chassent pour leur subsistance. Les Navajos vont rapidement apprendre d'eux les arts de la poterie et du tissage, et des espagnols du Nouveau-Mexique celui de l'élevage.

     

    Indien hopiIndien Navajo 

      

      

      

      

      

    Ce sont les deux grandes tribus qui subsistent aujourd’hui dans l’Arizona.         (photos trouvées sur le net) 

    A gauche, un indien Navajo, à droite, un Brave Hopi... ça sent quand même bien l'ancêtre commun ! (du moins au niveau du bandeau...)

     

    Montezuma Castle 1

    Le village de Montezuma Castle a été bâti au 12e siècle par des Sinaguas qui se sont  installés au bord du  "Beaver Creek" (le ruisseau du Castor) qui coule au pied de la falaise, afin d’irriguer leurs champs. Comme les Anasazis (mot qui signifie “Les Anciens”) à Mesa Verde, ils bâtirent les murs qu'on voit aujourd'hui. Ils grandirent là jusqu'au début du XVe siècle, puis, sans qu'on sache pourquoi, s'en allèrent se mêler à d'autres groupes qui forment les Pueblos actuels.

     

    Montezuma Castle 2

    Le “château” est donc en fait une construction en pisé érigée au creux de la falaise, une trentaine de mètres au-dessus de la vallée, et qui possède cinq étages et une vingtaine de pièces. On ne peut pas y accéder, on l'observe d'en bas : la roche qui la supporte est tellement érodée qu'il a fallu interdire l'accès pour d'évidentes raisons de sécurité.

      

    Montezuma-Castle-ecureuil.jpg

    La promenade sous la fraîcheur des arbres est toutefois agréable, et nous permet d’approcher un petit écureuil effronté (comme tous les écureuils que nous rencontrerons dans les parcs nationaux … En effet, les espèces sont protégées, interdiction de toucher les animaux sous peine d’amande très lourde ! Et ça ne plaisante pas aux USA !), que notre nouvel ami Alain prend pour un castor (bon, finalement, y'a plus Bidochon que nous...)! Cette méprise aura naturellement pour lui comme conséquence d’être surnommé Alan Beaver pendant tout notre périple…

     

    Montezuma Castle ruisseau du Castor

    Le Beaver Creek  

     

    resto Notre repas de midi est un buffet pantagruélique pris au Golden Corral, à Prescott. Nous faisons connaissance avec les habitudes alimentaires américaines : beaucoup de plats sont frits (mais les grillades sont appréciées) et les fruits sont mangés en entrée ! Quant aux consommateurs, ce sont essentiellement des indiens obèses… les enfants, surtout, font peine à voir, ils ont déjà du mal à se déplacer, je n’ose imaginer quel sera leur état à l’âge adulte…

           

    Prescott main streetPremière capitale de l'Arizona, grâce à la présence locale d'or, successivement détrônée par Tucson et Phoenix, Prescott compte aujourd’hui 30.000 habitants. De sa primauté passée, elle conserve certains attributs caractéristiques : une place ombragée de vieux arbres, entourée de bâtiments anciens, abrite l'ancien capitole.  

    Prescott allée du Capitole

    Dans le béton de l'allée qui mène au palais, une chronologie de l'Arizona a été gravée. Elle s'arrête à une imposante statue de bronze représentant un pionner à cheval, symbole d'un mythe de l'Ouest.

     
    Prescott Matts Saloon
     
    Prescott Jersey Lilly saloon
    Cette jolie petite ville a su préserver son âme "western " et regorge de  saloons typiques
     
    Prescott Saloon NorbertPrescott pianoavec porte battante en bois gravée, piano sûrement criblé de balles...
     
    Prescott saloon intérieur 
    Prescott saloon acteurs
    et photos du "dernier cowboy  américain":  John Wayne !
     
     Prescott Nob Hill 
    Sans oublier les très belles maisons victoriennes classées dont la plus ancienne date de 1894…
      
    Prescott Goldwater House 1 
     
    Prescott MôaPrescott-moi-terrasse.jpgAh zut, j'avais confondu avec ma propre maison... c'est ballot !
      
    Prescott maison 1 
    Toutes sont évidemment décorées de la bannière étoilée... 

    Nous remarquons souvent par ailleurs sur les portes des commerces et des maisons, comme sur les voitures, des affichettes encourageant les soldats américains en guerre en Irak avec affection et gratitude.

    Les américains sont de vrais patriotes mais, d’après Philippe, pas de bons citoyens car le pourcentage d’abstention lors des élections est très élevé (il faut dire que les procédures électorales américaines sont très compliquées avec un système de bulletins de vote à poinçonner très complexe …)

     

      

     Sedona Red Rocks 

    En route pour Sedona, le ciel se couvre un peu mais cela ne nous empêche pas d’admirer un paysage fait de buttes et de mesas en grès où dominent les tons de rose, rouge et orange. Nous nous arrêtons pour prendre en photo le Bell rock (en forme de cloche) qui est l'emblème de la ville.

     

    Sedona Bell Rock   

    Les indiens considèrent ce rocher comme un lieu énergétique de courants telluriques, ce qui a favorisé l’implantation de sectes new-age pseudo-médicales qui font l’apologie des forces positives et revigorantes du vortex qui domine soi-disant cette région…

      

    Sedona Charline

    Aussi Sedona, qui n'était au début qu’une petite vallée de l'Oak Creek cultivée par quelques fermiers est devenue depuis, grâce à son environnement superbe, à la promotion du tourisme et des retraites au soleil, un lieu de grâce, de paix... et de commerce ! Partout pullulent les magasins d'art, d'artisanat indien, de souvenirs, les motels, les restaurants, les boutiques de toutes sortes. Sedona Tlaquepaque 

       

    Pour notre part, nous trouvons l'endroit artificiel et trop touristique, le point culminant du kitchissime étant atteint par Tlaquepaque, un quartier qui reproduit un faubourg de Guadalajara, la ville mexicaine : en fait une galerie marchande à ciel ouvert avec patios, fontaines, placettes et escaliers aux contremarches ornées d'azulejos et de bacs fleuris… Avec Charline, nous écumons toutes les boutiques pour admirer notamment les bijoux et les chapeaux, tout est beau mais très cher ! (ça a un coût, les forces telluriques, et l’énergie du vortex n’a pas rempli miraculeusement notre porte-monnaie …) 
      
    Sedona-wortex.JPG 
      La visite terminée, nous reprenons le car en direction de Flagstaff et, pendant que nous longeons le Oak Creek Canyon, Philippe en profite pour nous vendre les excursions facultatives : nous choisissons le survol en avion du Lac Powell (mais sans Charline, qui a eu sa dose d’avion dernièment), le tour nocturne des casinos de Las Vegas, la visite des studios Universal et la soirée surprise à St Francisco… pourvu qu’on soit vraiment surpris !
    A Flagstaff, nous mangeons au Coco’s restaurant mais après le buffet de midi, personne n’a faim, pas même moi ! On est tellement fatigué qu’on ne gardera aucun souvenir du motel … mais on a bien dormi !
     
     
      
    écureuil bonne nuit  
     
      

    5 commentaires
  •  

    Grand Canyon panorama    

    Aujourd’hui c’est LA journée : nous allons voir le Grand Canyon !

     

    ditree.gif

     

    Pour l’instant, nous quittons Flagstaff, ville située à proximité de Humphrey Peak (3.851 m) qui est le point culminant de l'Arizona. Etant donné l’altitude, nous ne souffrons donc pas de la chaleur malgré un beau soleil. Nous traversons la Forêt Nationale de Coconino où se succèdent pins ponderosa et genévriers pour rejoindre le Parc National du Grand Canyon, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO dès 1979, dont l’entrée est payante (20 dollars par véhicule), ce qui sera d’ailleurs le cas de tous les Parcs Nationaux que nous traverserons. 

     

      Carte du Grand Canyon

    Nous arrivons vers 9h du matin sans encombre mais nous constaterons plus tard dans la journée qu’il vaut mieux s’y prendre de bonne heure pour accéder au site (près de 5 millions de visiteurs chaque année) ! Philippe nous explique qu’il va nous laisser du temps libre ce matin pour nous promener sur la corniche à partir de Mather Point sur la rive Sud et que cet après-midi nous ferons ensemble une ballade en bord de rim pour finir à Desert View Point d’où l’on peut apercevoir la Colorado river. Puis il nous prévient : « vous allez voir une des 7 merveilles du monde mais profitez-en avec vos yeux parce que jamais les photos ne pourront donner l’effet de profondeur ».

     

      Grand Canyon 1  Et effectivement, pour une merveille, c’est une merveille !  A couper le souffle ! (au sens propre... pour ma part, je suis restée en apnée pendant plusieurs secondes...) 

    Le plus grand canyon du monde offre un spectacle incroyable du fait de ses dimensions stupéfiantes tant en profondeur (supérieure à 1,6 km par endroit), qu’en largeur (de 7 à 30 kilomètres) et en longueur (450 km).

       

    Grand Canyon 3 

     Mais en plus, il y a une telle variété de couches rocheuses colorées que lorsque les différentes lumières de la journée les animent, elles transforment le canyon en un spectacle en perpétuel mouvement, ce que nous pourrons constater tout au long de notre visite.  

      

    Grand Canyon Charline 

    On estime qu'il est vieux de 230 millions d'années et les géologues ont l’habitude de dire que lorsqu’on descend dans le Grand Canyon, on remonte le temps... car les strates de grès et de schiste retracent l'histoire géologique de la planète. Les plus anciennes strates auraient jusqu'à 2 milliards d'années : à cette époque, la mer recouvrait la région (on peut ainsi retrouver dans la roche une multitude de fossiles exceptionnellement variés, mais aussi des animaux marins ou des dinosaures !)

      Grand canyon 2Depuis 35 millions d'années, le fleuve Colorado, qui coule à 1.460 mètres en dessous du South Rim (rive sud) sculpte la gorge : en un siècle, le canyon n’a gagné qu'environ 2,5 cm de profondeur et 25 cm de large… A cause de la profondeur du Canyon, le fleuve n’est visible qu’à partir de certains points d’observation.

     

    Grand Canyon 6Les 2 rives sont distantes de 16km à vol d'oiseau mais par la route, cela en fait près de 350… Le climat et la végétation du versant sud sont typiques du Sud-Ouest aride (pin, cactus) alors que le versant nord, plus haut de 400 m, évoque le Canada par son climat et sa végétation (forêt de conifères)

       

    Grand Canyon Mather Point Nous 

    Nous longeons le canyon jusqu’à Maricopa Point en multipliant les photos du site… et de nous en premier plan (il faut prouver qu’on y était !!!) avant de rejoindre le car qui doit nous emmener à Tusayan Village, à 5 kilomètres de là, tandis que certaines personnes du groupe vont faire le survol en hélicoptère.

     

     

    Grand Canyon biche 

    Sur le parking, près de la boutique à touristes, nous aurons le privilège d’admirer une biche venue se désaltérer dans une flaque d’eau : je commence vraiment  à apprécier le fait que près de 50% du territoire américain soit constitué de parcs nationaux !

      

    Grand Canyon 5 

      

    Grand-Canyon-ecureuil-1.jpgLa faune du parc est d’ailleurs impressionnante : pumas, lynx, coyote, chèvre des Rocheuses, serpent à sonnettes… heureusement lors de notre promenade avec Philippe (au pas de course… heureusement il ne fait pas trop chaud !) en début d’après-midi, sur le sentier pédestre qui nous mène à Grand View Point, nous ne verrons que des écureuils et des faucons !

     

    Et puis toujours ce paysage grandiose, à la beauté d’autant plus saisissante qu’un orage gronde au loin sur le versant nord et rajoute des ombres au relief découpé…

      

      

      

    (photo trouvée sur le net)

     

         

    Grand Canyon Desert View Tower 

    Nous finissons en apothéose avec Desert View Point et sa tour d’observation construite au cours des années trente à l'image d'une ancienne structure Hopi.

     

    Grand Canyon Watch Tower info

     

    Grand Canyon Watch Tower intérieur

                                  Ses murs et son plafond ont d’ailleurs été décorés par un artiste Hopi.

     

    Grand Canyon Desert View Point

    Nous montons tout en haut pour admirer le panorama et c’est sans nul doute la plus belle vue sur le Grand Canyon puisque nous apercevons même le fleuve Colorado.

       

    Grand Canyon Watch Tower Déco attrape_reve.gifAvant de repartir, nous en profitons pour acheter quelques souvenirs indiens (dreamcatchers, bijoux…) et bien sûr des cartes postales de cet endroit magnifique : on a l’impression d’avoir commencé par le plus beau (sentiment qui ne me quittera pas de tout le voyage...)     

     

     

     

     

    Grand Canyon 4

    Selon la croyance des Hopis, le Grand Canyon serait le sipapu,c’est-à-dire le trou par lequel les premiers habitants de la Terre seraient passés du sommet de la plus haute montagne de leur monde précédent à notre monde...

                                        Et bien, je n'ai qu'une chose à dire : ça, c’est du trou ! 

     

    De Grand Canyon à Page

    Nous reprenons le car en direction de Gray Mountain,

     

    Cameron Trading Post

    Trading Post poupées...et finissons la journée par un passage dans une Trading  Post, ancien relais de diligence transformé en magasin attrape-touristes où nous nous extasions à nouveau devant l’art amérindien, c’est Norbert qui est content : plein de costumes d’indiens !

     

      

    Arrivée en soirée à l’hôtel Anasazi Inn : on se sent un peu seuls, il y a juste nous, l’hôtel et une station service… mais Norbert est toujours content, l’hôtel est tenu par des indiens !

     

     

    kokopelli1.gif 

     


    2 commentaires
  •   

    Monument valley panoramique 1

     

    Aujourd’hui c’est LA journée : nous allons à Monument Valley !

     

    Le site appartient aux Navajos dont le territoire, grand comme la Belgique (avec plus de 6 millions d'ha, c'est la plus vaste réserve amérindienne), est à cheval sur 3 états américains : l’Utah, l’Arizona et le Nouveau-personnage18Mexique. Il est gouverné par un comité tribal avec un président honorifique…

    Les Navajos se nomment entre eux « les Dineh » c’est à dire « les humains ».

    Le nom « Navajo » vient du terme « Navahuhu » désignant un champ cultivé.

    Dans leur conception du monde, les Navajos ne possèdent pas une terre, ils lui appartiennent : le rôle de l’homme est de la soigner, la préserver, une façon également de respecter leurs ancêtres qui y sont enterrés. C’est avant tout une religion de la Nature. 

    Ainsi les lois et les rituels sont indispensables au maintien de l’harmonie de la vie.

      

    tpccollage.gif

    Bien que les réserves indiennes constituent les lieux les plus isolés et les plus pauvres du paysage américain, on estime que la nation Navajo a récolté plus de 20% des dépenses touristiques de l’année 2000, créant 5000 emplois supplémentaires.

    Outre le tourisme, les Navajos tirent leurs revenus  de l’élevage et de l’artisanat. Au milieu du XXe siècle, la production de pétrole et la découverte de riches gisements minéraux sur les terres de la réserve ont considérablement  amélioré leur économie. Mais la population Navajo s'accroît à un rythme rapide (220 000 selon le dernier recensement).

    Et malgré ces revenus, 50% vivent en dessous du seuil de pauvreté : la corruption, l’alcool, la drogue, le chômage et la délinquance dominent. Cela dit, comme ils pensent que nous vivons dans un 4e monde qui touche à sa fin…, ils gardent l’espoir d’un avenir meilleur !

    Quant à Philippe, il nous décrit les indiens comme « gentils mais lents »… ce qui explique tout !

     

    Kayenta

    Avant d’arriver à Monument Valley, nous nous arrêtons à Kayenta, petite ville de 30.000 habitants dont les petites maisons se détachent sur un paysage de buttes ocres qui laissent présager les merveilles qui ont enchanté tant de westerns…

     

    Kayenta ColorantsA l’intérieur du café qui nous sert d’arrêt technique, Philippe nous conseille d’aller admirer des tableaux représentant toutes les couleurs naturelles (faites à base de plantes, de fleurs, de racines…) que les indiens utilisent pour teinter leurs tapis faits à la main, ce qui en fait la rareté et le prix.

     

    Kayenta Hogan

    A l’extérieur, on peut visiter 2 hogans placés là exprès pour les touristes : en effet, bien qu'il existe des

    Kayenta Hogan intérieur

    logements modernes dans la réserve, de nombreux Navajos continuent  à vivre dans ces maisons coniques faites d'une armature de bois et recouvertes de terre, pourvues d'un trou pour la fumée au sommet et d'un passage étroit et couvert servant d'entrée (toujours placé à l’est).

     

    M’étant éloignée pour prendre des photos du paysage, je croise un vieil indien qui me salue gentiment, me demande si je suis perdue puis se met à me raconter sa vie (je dois avoir une tête à ça ! …). C’est quand même sympa de discuter avec un indien à Monument Valley… comme John Wayne ! (et en plus, Philippe nous a appris à dire bonjour en Navajo : c’est « Ya At Eeh » ou un truc comme ça…)

     

     

     

      

     

    Nous reprenons la route et nous sommes bientôt en vue des paysages mythiques tant exploités par l’industrie cinématographique et publicitaire… et on n’est vraiment pas déçus !

     

    Monument Valley 1

    La vue à partir du Visitor Center est déjà spectaculaire, mais la majeure partie du parc ne peut être visitée qu’en empruntant une piste de 27 km qui serpente parmi les falaises et les mesas…

     

    Monument Valley Jeep

    La route est assez mal entretenue (certains disent que c’est pour justifier la nécessité de location des jeeps des indiens qui attendent les touristes…), en tous cas, cela contribue à l’aspect sauvage du site : j’imagine mal une route goudronnée serpentant parmi les célèbres buttes ocres… sacrilège !

     

    Monument Valley chevaux

    Et justement, nous voilà tous embarqués dans un véhicule tout-terrain piloté par un Navajo portant chapeau… de cow-boy (!), pour une promenade à travers le parc où nous croisons des chevaux (presque) sauvages…

     

    Monument-Valley-3b.jpg

    Nous nous extasions devant les couleurs vives de la roche (elles proviennent de l'oxyde de fer et du manganèse) et devant la dimension (jusqu'à 300 m de haut) des falaises et des buttes aux formes évocatrices :   

     

    Monument Valley The Mittens contre-jour

    The Mittens (les mitaines), 2 buttes qui semblent avoir été sculptées symétriquement,

     

    Monument Valley Totem Pole 

     Totem Pole, une flèche de roc de 100 m de haut, que Clint Eastwood aurait escaladée... 

     

    Monument Valley 2 

    Elephant Butte

     

    Monument Valley W Charline

    The Three Sisters (ici avec une daughter...) falaise découpée en W (signification,

    au choix : Wayne, W. Bush ou Welcome…) 

      

    Monument Valley W

    Les formations fantastiques, les aiguilles délicates, les tours rocheuses et les monolithes de gré, qui ont donné son nom à la Vallée des Monuments, se sont formés grâce à la patiente action du vent et des processus géologiques à travers des siècles (et des siècles de siècles !) sur le plateau du Colorado.

    Les falaises de gré rouge et les minces aiguilles sont en majorité sculptées à partir de la formation Cutler, un rocher qui date d’il y a 160 millions d’années : les buttes se trans-forment en flèches, les flèches en esquilles, les esquilles en sable, dont le vent fait des dunes lorsqu'il rencontre un obstacle…  bref, le résultat est magnifique ! 

     

    Nous faisons des arrêts photos pour profiter des sites les plus spectaculaires :

     

    Monument Valley John Ford Point Nous 3

    John Ford Point, mythique... 

     

    Monument Valley 5

    ça c'est du décor !!!!

      

    Monument Valley 4

    Artist Point où l’on a un magnifique panorama sur la vallée.

     

    Monument Valley Bidochons

    On en profite pour faire quelques photos nulles de touristes.

     Monument Valley Charline bidochonEt on récidive... 

     

    Monument Valley repas cuistots

    A midi, comble du bonheur, nous nous arrêtons à l’ombre de très hautes falaises pour manger un repas indien avec beefsteacks, galettes de maïs et biscuit, et Philippe nous demande fort à propos de nous mettre en file indienne pour aller chercher nos plats…

     

    Monument Valley repas groupeCela dit, on se demande comment on peut encore avoir faim avec toute la poussière qu’on a ingurgitée durant notre trajet en jeeps !     

     

    Monument Valley Norbert feu

    Il fait très beau et nous souhaiterions profiter plus longtemps de cette pause dans la fraîcheur de l’ombre

    des mesas...

     

    Monument Valley 7

    ...mais il nous faut bientôt repartir en direction du Visitor Center pour une étape dans des WC mobiles au confort rudimentaire… l’attente pour la vidange est longue et nous empêchera de faire le tour des stands attrape-touristes afin d’aller vérifier si la fameuse grand-mère prise en photo par tous les visiteurs est toujours en vie !

    Monument Valley Indienne b  

    Dans le car qui nous éloigne de ce magnifique parc (à peine partis, on est déjà nostalgiques), Philippe nous donne des informations sur la vie des indiens, leurs fêtes, leurs rites, leurs croyances… et nous parle du Kokopelli (flûtiste annonciateur des bonnes nouvelles) dont nous avons pu déjà voir plusieurs fois la silhouette gracieuse sur les objets artisanaux indiens et du Dreamcatcher, l’attrapeur de rêves qui protège des cauchemars en emprisonnant les mauvaises ondes dans sa toile…

       

      

    divers10

      

      

      

    Monument Valley au cinéma et à la télévision     

    Bien sûr, La Chevauchée fantastique de John Ford avec John Wayne, mais le réalisateur utilisa le paysage dans d'autres westerns tels que La Prisonnière du désert. Il existe d’ailleurs un

    point de vue baptisé "John Ford Point ".                       

     La silhouette des buttes servit d'emblème à la marque de        cigarettes Marlboro dans les années 1950.                                

    Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone montre 2 scènes tournées à Monument Valley.                                                     

     2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.                       Indiana Jones et la dernière Croisade de Steven Spielberg   Retour vers le futur III, Forrest Gump, Vertical limit

     

        

     


    2 commentaires
  •  

    Lac Powell pano 2 

      

    Nous traversons le Painted Desert et ses lumineuses couleurs vertes et rouges en direction de Page et du Powell Lake, un lac artificiel créé sur le fleuve Colorado par le barrage de Glen Canyon achevé en 1963.

    Philippe nous ayant avertis que, du barrage, on ne verrait presque rien du lac, nous avons choisi l’excursion en avion pour 110 dollars chacun… on espère que ça vaut la dépense ! 

     

    Lac Powell barrage Glen Canyon 

    Dans le car, Philippe nous donne qqs informations sur le barrage : jusqu'en 1884, seuls les indiens Navajos vivaient dans la région. Il n'y avait rien ici avant 1960, date à laquelle le Congrès américain autorise la construction d'un barrage afin de contrôler le cours du Colorado et de fournir de l'énergie hydro-électrique. Pour loger les travailleurs, une ville fut construite : Page (8000 habitants), qui se trouve sur un plateau dominant le lac Powell. Aujourd'hui, la ville sert surtout de base de loisirs (bateaux-maisons, jet skis, pêche, baignade, randos…)

    Pour  construire le Glen Canyon Dam, il a fallu couler du béton 24h sur 24 pendant 3 ans ! (c’est le 4e plus grand barrage des Etats-Unis) Du béton de mauvaise qualité ayant été donné gratuitement par les constructeurs du barrage, une des particularités de Page est d’avoir vu s’élever rapidement les unes à côté des autres 10 églises de confessions différentes (Méthodiste, de Jésus Christ des Saints des derniers jours (!), de l’Assemblée de Dieu…) que nous apercevons d’ailleurs de la route. 

     

    Lac Powell Glen Canyon Dam 1 

    Pour de plus amples informations sur le barrage, je laisse la parole à Charline qui l’a visité avec la famille Beaver : « Faisant partie des quelques privilégiés ayant eu la chance de pouvoir descendre dans le barrage (visite agrémentée des commentaires d’un guide local), nous avons décidé d’en profiter pleinement afin de pouvoir faire un rapport détaillé à ceux qui ne sont pas venus. Enfin c’est ce qu’on aurait pu faire si le guide s’était décidé à ne pas nous aboyer dessus comme un colonel allemand (en plus, il était grand et blond…), parlant à toute vitesse, allant même jusqu'à nous ignorer. Sans doute était-il désespéré de nous voir hilares à chaque fois qu’il ouvrait la bouche…Mais comment rester sérieux devant un Alan Beaver qui s’amusait  à l’imiter ??!  Bref j’ai sans doute vu et entendu des choses uniques et inoubliables, dommage que je n’ai rien compris ! »

     

    Bon, on est bien avancé avec ça ! Internet, au secours !

    Alors, en fait, à sa crête, le barrage a une longueur de 476 mètres pour une largeur de 11 mètres. Du Visitor Center part un ascenseur permettant de visiter la centrale électrique, quelques 160 mètres plus bas. Il y règne une température constante de 10 degrés. A ce niveau, 30 m de béton séparent la centrale du lac Powell.

     

    Lac Powell Glen Canyon Dam 2

    Le toit de la centrale est recouvert de 8000 m2 de gazon («ça je l’ai vu, j’ai même pris des photos  ! ») permettant de diminuer la température à l'intérieur du bâtiment des turbines.

     

     

    Page Fly 

    Lac Powell avion

    Donc, pendant que Charline profite de la très intéressante visite guidée, Norbert et moi, ainsi que quelques courageux de notre groupe, nous rendons sur la piste d’envol du coucou qui va nous servir de moyen de transport pendant 40 minutes… (sglurp !) Nous voilà harnachés pour le décollage, il fait très chaud (ou est-ce la peur qui me fait transpirer ?)

      

    Lac Powell 8-copie-1  Décollage, nous prenons rapidement  de la hauteur (re-sglurp) et là, c’est la stupéfaction : le lac Powell n’est pas un lac !

     

    Lac Powell 1

    En fait, il s’agit d’une multitude de canyons (96 en tout) aux roches ocres, blanches et rouges, alimentés par 5 fleuves (il a fallu 17 ans pour tout remplir sur 150 mètres de profondeur par endroit) dont le plus important est bien sûr le Colorado 

     

    Lac Powell 2 

    Du coup ses rives sont tellement  découpées que, si le lac fait 300 km de long, la totalité de son rivage mesure environ 3380 km, une distance plus grande que celle de la côte pacifique des Etats-Unis !

     

    Lac Powell 3

    Alors évidemment, c’est absolument magnifique, encore une fois ! Je commence d’ailleurs à me demander si on va pouvoir supporter tant de beauté en si peu de jours… notre cerveau va imploser !

     

    Lac Powell 7On ne sait plus où donner des yeux, le "lac" s’étend à perte de vue...

     

    Lac Powell 11

     ... je mitraille le paysage de photos par tous les hublots...

     

    Lac Powell 4

     

    Lac Powell 6.

     

    Lac Powell 5

     

    Lac Powell 9

    J’oublie que je suis très haut dans le ciel à l’intérieur d’un tout petit avion à 9 places !

     

    Lac Powell Rainbow Bridge 2

    Notre vol nous conduit en 20 mn jusqu’au site le plus célèbre, le Rainbow Bridge National Monument, arche naturelle découverte en 1909. Cette merveille de pierre est le plus large pont naturel au monde (10 m d'épaisseur). Les indiens Navajos l'appellent "Nonnoshoshi", l'arc-en-ciel changé en pierre (pour eux, les arcs-en-ciel sont les gardiens de l'univers et le site est sacré). D’en haut, l'arche nous semble très petite et pourtant elle culmine à 90 mètres au-dessus du lit de la rivière !

     

    Lac Powell Rainbow Bridge

    Philippe nous racontera par la suite le mythe lié à cette arche : poursuivis par un monstre, un couple d’indiens Navajo se retrouva au bord d’une falaise sans possibilité de traverser le canyon, pris au piège… c’est alors que l’orage gronda et qu’apparut un arc-en-ciel qui se transforma en pierre et permit aux amoureux de prendre la poudre d’escampette… c’est-y pas joli ?

     

    Lac Powell 10-copie-1

    Après cette virée au 7e ciel, nous devons redescendre sur terre pour retrouver nos compagnons au Visitor Center Carl Hayden (qui se situe en Arizona, alors que nous avons survolé le lac en Utah… pratique, avec le décalage horaire d’1 heure entre les deux Etats, on a passé notre temps à rajeunir et revieillir !) L’entrée dans le Centre (et donc dans la centrale électrique du barrage) fait l’objet de fouilles minutieuses (ce sera la seule fois avec les aéroports), et nous avons le temps de profiter de l’exposition en attendant l’arrivée de Charline qui tarde à remonter de sa passionnante visite guidée…

     

    Du lac Powell à Kanab

    En route pour Kanab, fondée entre 1840 et 1880 par des fermiers mormons et située au pied des Vermillions Cliffs, les adultes somnolent un peu, les jeunes jouent aux cartes au fond du car (ça y est, ils ont commencé à se regrouper…). Arrivée à l’hôtel Mission Inn où nous posons nos valises et nous repartons aussitôt pour prendre notre repas dans un restaurant en ville. Je m’attends à tout, car c’est dans cette même ville que mes parents ont eu droit à leur « western movie » avec mise en scène et déguisement… en nous rendant au restau, je reconnais d’ailleurs le lieu de leurs exploits ! (Le Denny’s Wigwam)

    Le nôtre est d’ailleurs tout aussi folklo, là on est en plein Far West, tout est fait pour contenter le fan de westerns !

     

    Kanab Frontier Movies 1 

    On entre dans le restaurant par une boutique (bien sûr) où l’on retrouve toujours les mêmes objets artisanaux indiens puis on est reçus dans un saloon par une Calamity Jane au bidon rebondi qui nous oriente vers la cour

     

    Kanab Frontier Movies 2

    où nous entrons dans un village fantôme plus vrai que nature ! (on voit que Charline a bien l'habitude de participer aux tâches ménagères usuelles...) 

     

    Kanab Frontier Movies bank

    avec banque,

     

    Kanab Frontier Movies Prison 

    prison,

     

    Kanab Frontier Movies potence

    potence,

     

    Kanab Frontier Movies cimetière  cimetière… (sur les pierres tombales, les inscriptions : "Etranger, au mauvais endroit, au mauvais moment", "Mort avec ses bottes aux pieds", "Il a dit : "vous ne me prendrez pas vivant", et c'est ce qui s'est passé"...)

     

    Kanab Frontier Movies 3 

    La cabane du trappeur et la trappeuse...

     

    Kanab touristes

    Bref, on a joué le jeu et pris les photos de touristes comme tout le monde !

    Ensuite, le repas est tout aussi folklo (mais savoureux : bœuf bouilli et haricots rouges…), le patron (mâchoire édentée et accent américain épouvantable… ce devait être le même que celui de mes parents au Wigwam !) appelle au buffet en actionnant une grosse cloche, le repas se déroule sur fond de musique country, on s’attend presque à voir arriver Billy the Kid…

     

    cowboyx.gif  

    Nous rentrons à pied dans la nuit, la promenade est agréable et nous permet de faire quelques achats de provisions dans un supermarché ouvert tard (bouteilles d’eau et chewing-gum au goût fort curieux…)

    Nous nous étonnons que cette ville mormone où l’alcool, le café et la cigarette sont interdits, par ailleurs surnommée « la petite Hollywood » (plusieurs grands films y ont été réalisés), soit entièrement dédiée au plaisir du touriste dans le plus grand respect  de l’ambiance western caricaturale… mais Philippe nous expliquera qu’il ne faut pas confondre Mormons et Amish, dont la religion est austère. Les Mormons, eux, ne doivent pas bouder les plaisirs puisque leur religion autorise la polygamie ! (il fallait avoir le plus d’enfants possible pour se multiplier…) Bon, aujourd’hui, c’est interdit sinon ils n’auraient pas pu rentrer dans l’Union… (mais il paraîtrait que ça se fait toujours en cachette…)

     

    Kanab-Mormons-panneau.jpg

    En plus, l’Eglise mormone est très riche (les Mormons lui donnent 10% de leur salaire) et, en Utah, ils possèdent la plupart des banques, des assurances, des grandes sociétés immobilières, des médias…

    A noter qu’il n’y a pratiquement pas de délinquance et de criminalité en Utah (normal : si les mormons doivent s’occuper de plusieurs femmes, ils n’ont pas le temps pour les vols, crimes, rackets ou autres loisirs…)

     

     

    barre coucher soleil

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique